Comme la plupart des capitales africaines, Antananarivo voit les défis de mobilité urbaine s’accroitre avec la croissance démographique. Face à la nécessité d’ajustement, les autorités veulent développer le transport collectif avec de nombreux projets, dont un service de bus urbain moderne.
Madagascar a réceptionné le mercredi 6 août un troisième lot de 169 bus de marque FOTON au port de Toamasina, débarqués selon la presse locale par la Société de manutention des marchandises conventionnelles (SMMC). Ces véhicules viennent s’ajouter aux unités déjà livrées en juin et juillet, portant à 312 le nombre total de bus reçus dans le cadre d’un vaste plan d’amélioration de la mobilité dans la capitale et ses périphéries.
Les véhicules, à motorisation mixte électrique et thermique, seront progressivement déployés sur les axes urbains d’une Antananarivo confrontée à des embouteillages de plus en plus intenses. Selon le président Andry Rajoelina, la ville abrite aujourd’hui plus de 3 millions d’habitants alors qu’elle avait été initialement construite pour en accueillir 300 mille. Cette poussée démographique a contribué à saturer les voies de circulation, car non accompagnée d’une adaptation conséquente du réseau de transport public.
Le gouvernement mise sur ces nouveaux bus pour renforcer l’offre de mobilité formelle, réduire la dépendance aux taxis-be et minibus souvent vétustes, et fluidifier le trafic aux heures de pointe. Au-delà de leur déploiement, la stratégie de l’exécutif malgache vise la multimodalité. Parmi les projets en cours figurent en effet la réhabilitation du réseau routier urbain, la modernisation des lignes ferroviaires et la construction du tout premier réseau de téléphériques urbains, dont la mise en service est attendue avant la fin de l’année.
Ces projets s’inscrivent dans une politique de désenclavement urbain et de réduction de l’empreinte carbone du secteur des transports, en cohérence avec les engagements climatiques du pays.