Un engagement réaffirmé, jeudi soir ; alors que la part de la population favorable au rétablissement de la peine capitale est au plus haut depuis dix ans (49 %).
“Nous continuerons de porter le combat contre la peine de mort jusqu’à l’abolition universelle”, a promis Emmanuel Macron, jeudi soir, lors de la cérémonie d’entrée au Panthéon de Robert Badinter,quarante-quatre ans après la fin des exécutions en France en 1981, sous l’impulsion de l’emblématique avocat et garde des Sceaux.
Plusieurs milliers de personnes massées le long de la rue Soufflot lui ont rendu hommage, applaudissant au passage du cénotaphe recouvert d’un drapeau tricolore.
“La justice française ne sera plus une justice qui tue”
Un dernier voyage accompagné par des magistrats, symbolisant l’abolition de la peine capitale promulguée le 9 octobre 1981, au début du mandat du Président socialiste François Mitterrand.
“La justice française ne sera plus une justice qui tue”, pouvait-on lire sur la façade du Panthéon arborant en son centre une photographie en noir et blanc de l’ancien ministre décédé en 2024.
Un engagement réaffirmé, alors que la part de la population favorable au rétablissement de la peine capitale est au plus haut depuis dix ans (49 %).
Mais “les morts ici aussi nous écoutent et il est des voix que nous entendons encore résonner”, a souligné Emmanuel Macron devant un parterre de personnalités et la famille du défunt, dont son épouse Élisabeth.
N’éteignons jamais cette colère face à l’antisémitisme
L’ancien Président François Hollande, de nombreux anciens Premiers ministres dont Bernard Cazeneuve et Dominique de Villepin, le grand rabbin de France Haïm Korsia et l’actuel chef du gouvernement démissionnaire Sébastien Lecornu ont assisté à cette cérémonie empreinte d’émotion, durant laquelle le chanteur Julien Clerc a interprété L’assassin assassiné.
“N’éteignons jamais cette colère face à l’antisémitisme”, a également clamé le chef de l’État, rappelant cet autre combat toujours d’actualité de Robert Badinter, dont la tombe a été profanée quelques heures avant la cérémonie, au cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine).