Les portes de la prison de la Santé se sont refermées derrière Nicolas Sarkozy, ce matin du mardi 21 octobre. Une première pour un ex-chef d’État de la République française ou de l’Union européenne, après sa condamnation à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.
Près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy est désormais derrière les barreaux. L’ancien président de la République vient d’entrer à la prison de la Santé, dans le XIVe arrondissement de Paris, ce mardi 21 octobre 2025, où il devrait rester incarcéré plusieurs jours, voire plusieurs semaines, selon le temps de traitement de la demande de remise en liberté qui a été déposée par ses avocats.Nicolas Sarkozy s’estime toujours innocent
Avant de monter dans la voiture qui l’a amené jusqu’à la maison d’arrêt, Nicolas Sarkozy a descendu à pied la rue devant la Villa Montmorency, quartier résidentiel privé du XVIe arrondissement où il réside, main dans la main avec son épouse Carla Bruni. Il ne s’est pas adressé aux médias, mais a salué la centaine de personnes présentes pour le soutenir.
Un important cortège de sécurité, avec des motards de la brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M), a ensuite entouré le véhicule qui a escorté Nicolas Sarkozy jusqu’à la maison d’arrêt.
En route, l’ancien chef d’État s’est exprimé sur X, clamant « que ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin c’est un innocent » : « Je continuerai à dénoncer ce scandale judiciaire, ce chemin de croix que je subis depuis plus de 10 ans. Voilà donc une affaire de financement illégal sans le moindre financement ! »
Demande de remise en liberté
Si l’ex-chef de l’État, âgé de 70 ans, a fait appel, cela ne lui a pas permis d’éviter l’exécution de sa peine qui a été assortie d’une exécution provisoire. Mais les avocats de Nicolas Sarkozy ont d’ores et déjà annoncé avoir déposé une demande de mise en liberté avec contrôle judiciaire et assignation à résidence avec un bracelet électronique.