Ça devait être une consécration. Le footballeur égyptien, attaquant de Liverpool, est statufié de son vivant. Bref, la gloire à 26 ans! Las, ses fans se moquent de cette œuvre ratée et cherchent désespérément où se loge la ressemblance. Décidément, les statues de footballeurs ont le mauvais œil. On a déjà connu un Ronaldo raté et un Zidane teigneux qui a fait polémique au Qatar.
Il a les bras écarté, célébrant un nouveau but. La statue a été dévoilée au Forum de la jeunesse qui se tient en Egypte, à Charm el-Cheikh jusqu’au 11 novembre 2018. Pour Mai Abdel Allah, l’artiste qui l’a réalisée, «Salah est un symbole d’excellence pour la jeunesse égyptienne».
Si la posture de Mo Salah est «footballitisquement parlante», crédible, l’artiste a en revanche fait peu de cas des proportions. L’attaquant est certes en short et en maillot, mais il est affublé de jambes d’enfant qui le font passer pour un hobbit. Et à propos de hobbit, un tweeto parle d’un «Mohamed Frodon Sacquet Salah».
Quant à la ressemblance de son visage, elle est l’objet de tous les commentaires moqueurs. Certains lui trouvent un air d’Edouard Baer, de Michel Berger ou de Michael Gregorio, au choix.
C’est quoi le problème avec les statues de footballeur interroge Over the bar
Car en effet, les relations entre la sculpture et le foot semblent compliquées. Ainsi, comme le souligne Victor Eskander, le raté sur Mo Salah n’est pas une première. Et de renvoyer à un buste de Christiano Ronaldo pas vraiment réussi lui non plus. La statue de CR7 trône depuis mars 2017 dans le hall de l’aéroport de Madère, rebaptisé du nom de l’attaquant portugais. Elle est l’œuvre d’un artiste de l’archipel, Emanuel Santos.
Une autre statue de footeux a aussi fait couler beaucoup d’encre. Celle de Zinédine Zidane. Là, ce n’est pas la ressemblance ou la valeur artistique qui est en cause. Il s’agit du tristement célèbre «coup de boule» contre Marco Materazzi lors de la Coupe du monde 2006. «J’ai voulu montrer le côté sombre du héros, le goût du destin inéluctable et l’immédiateté retentissante d’un geste», explique au journal La Provence, le sculpteur Adel Abedemessed.