Selon le “New York Times”, le président américain a déclaré ses intentions au conseiller légal de la Maison Blanche. Ce dernier lui a conseillé de laisser tomber cette idée.
Donald Trump a bien du mal a respecté la séparation des pouvoirs. Le président des Etats-Unis a souhaité que le ministère américain de la Justice ouvre une enquête contre sa rivale à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, et contre l’ancien chef du FBI James Comey, selon les informations révélées mardi 20 novembre par le New York Times.
Au printemps, le locataire de la Maison Blanche aurait déclaré ses intentions à son conseiller légal Don McGahn, selon deux personnes informées de cet échange citées par le quotidien. Ce dernier, qui a depuis quitté la Maison Blanche, a conseillé à Donald Trump d’abandonner l’idée, par peur qu’il ne soit accusé d’abus de pouvoir. Il a ordonné à son équipe de rédiger un mémo pour faire la liste des conséquences possibles si le président donnait cet ordre. Celle-ci mentionnait le risque de destitution, assure encore le New York Times.
Séparation des pouvoirs
Le président a ensuite continué à évoquer ce sujet lors de conversations privées, jouant avec l’idée de nommer un procureur spécial pour se charger de ces enquêtes, assure le New York Times. En vertu de la séparation des pouvoirs, le président des Etats-Unis n’est pas autorisé à intervenir dans les dossiers judiciaires. Mais Donald Trump est régulièrement soupçonné de vouloir user de son statut pour peser sur la Justice. Don McGahn comme la Maison Blanche ont pour l’instant refusé de commenter ces informations.
Les sources du New York Times ne précisent pas la nature des poursuites envisagées par le milliardaire républicain. Hillary Clinton a déjà fait l’objet d’une enquête du FBI pour avoir adressé des messages sensibles via un serveur privé lorsqu’elle était secrétaire d’Etat. Quant à James Comey, que Donald Trump a limogé en juin 2017 et qui s’est montré depuis très critique envers le président, il a été accusé, sans preuve, par le magnat de l’immobilier d’avoir divulgué à la presse des informations confidentielles.