Avez-vous déjà entendu parler du V2G ? Derrière cet acronyme se cache la techno Vehicule to Grid, soit la possibilité de faire communiquer un véhicule avec le réseau électrique. Dans le cas présent, il ne s’agit pas d’un échange de données, mais d’un transfert d’énergie. Dans quel but ? Tout simplement soulager le réseau électrique lors des pics de consommation. Voilà qui répond (en partie) à la question qui est sur toutes les lèvres : si tout le parc automobile venait à migrer vers des voitures 100% électriques, comment ferait le réseau électrique pour produire l’énergie nécessaire pour les faire circuler?
Au même titre que l’éolien et le solaire, qui font partie des solutions étudiées dans le cadre du plan pour le climat et la transition énergétique, le fait d’exploiter les batteries des voitures électriques elles même pour réinjecter des kilowatts dans le réseau est considéré comme l’une des solutions. Et force est de constater que Nissan prend une longueur d’avance sur ce sujet avec son projet pilote en Allemagne.
Nissan n’en est pas à son coup d’essai
Cette technologie Vehicule To Grid, le constructeur japonais la teste déjà à Amsterdam, mais aussi au Danemark où une dizaine de e-NV200 (le véhicule utilitaire de Nissan) sont utilisés par les employés du fournisseur d’électricité Frederiksberg Forsyning pour réinjecter de l’électricité dans le réseau.
Nissan teste également ses batteries domestiques appelées xStorage. Celles-ci sont conçues à partir de batteries de Nissan Leaf de première génération et servent à emmagasiner l’énergie produite par des panneaux solaires et des éoliennes afin d’alimenter ensuite les maisons dans lesquelles elles sont installées.
Enfin, précisons que le siège européen de Nissan, situé en France dans les Yvelines, est d’ores et déjà équipé d’une centaine de bornes de charge bidirectionnelle grâce auxquelles les véhicules électriques de la société peuvent partager leur énergie avec le réseau lors des pics des consommations.